Baby crevette

Le regret maternel : Aimer son enfant mais pas être mère.

Le jour ou j’ai écris mon article traitant de ma tranquillité perdu en devenant maman, je suis tombée sur une vidéo Konbini mettant en avant l’interview d’une femme ayant écrit un livre sur son regret maternel. Comme elle le dit elle même, elle aime son fils plus que tout au monde mais psychologiquement, son rôle de mère lui est trop lourd, elle regrette cette maternité qui en quelque sorte, lui a volé sa vie.

Personnellement, je ne pense pas du tout être dans un regret maternel. Oui je suis fatiguée, oui parfois j’aimerais bien pouvoir mettre mes gamins en pause pendant quelques jours (j’attends avec impatience l’âge des colonies de vacances !) mais pour autant j’aime mon rôle de mère, je me sens à l’aise et légitime dedans. Juste fatiguée mais comme 99% des mères je pense.

Mais donc si j’avais envie de parler de cette vidéo, de cette personne, c’est que malgré tout je comprends, ou du moins entends et respecte, parfaitement son message. Non, être mère n’est pas innée. Non on ne peut pas savoir ce que c’est avant de l’être ni savoir ce qu’on va ressentir vis à vis de ce nouveau venu. Les « Non mais si c’est pour pas aimer son enfant faut pas en faire hein » COMMENT tu veux savoir ça à l’avance ?! Surtout que ce n’est même pas la question de ne pas aimer son enfant mais le rôle (et quand bien même ça serait en effet de ne pas aimer son enfant, là encore COMMENT tu veux le savoir avant qu’il soit là?) Donc juste que ces gens ce taisent avec ces réflexions à la con. Personne ne demande leur avis sur la question et encore moins sur ce qu’elle et toutes ces femmes ressentent. Le but de ces partages n’est pas de savoir que vous votre maman elle a élever 5 enfants sans eau et électricité et qu’elle ne s’est jamais plainte. Non elle ne l’a jamais fait, car ce n’était pas socialement acceptable mais oui elle a pensé à vous noyez plusieurs fois dans sa bassine a linges. Sachez le. Non le but de ces partages c’est que les femmes qui ont ce sentiment sachent qu’elles ne sont pas seules et qu’elles peuvent trouver de l’aide (pour éviter la bassine à linge).

Bref. Du coup je suis aussi aller trainé sur son Instagram et j’ai été pas mal interpellé par une publication récente ou elle partage les questions d’un homme qui ne comprends pas du tout son mal-être et aussi le pourquoi du besoin d’en parler ouvertement. ça va même plus loin vu qu’il estime même son message irrespectueux pour les gens, comme lui, qui n’arrive pas a avoir d’enfant … Et ça, ça m’énerve tellement …

J’ai le plus grand respect et la plus grande compassion pour les gens qui ont des difficultés a avoir des enfants et qui se lancent dans le long parcourt de la FIV ou PMA (toi qui me li, tu te reconnaitra) mais bon sang, imaginez vous un instant qu’on dise a ces personnes (et nul doute qu’il y a un bon million d’abrutis qui l’ont fait) « Oué mais bon, on est déjà trop sur terre » « En même temps si vous y arrivez pas c’est surement que c’est pas fait pour vous » « T’es pas une vrai femme/homme si tu y arrive pas naturellement » et j’en passe. On se rend assez facilement compte de la violence de ces propos « alors » qu’ il n’y a pas encore de tiers personne. Rendez vous compte de la violence de dire a une femme, emprise d’un mal-être insupportable dans sa maternité « mais faut etre un monstre pour ressentir ça » « pauvre gamin, grandir avec une mère comme ça ». Comme dit l’autrice, il n’est pas question de hiérarchiser la douleur et le ressenti, c’est impossible car chacun a sa propre sensibilité face à un même problème. Mais je trouve en tout cas bien infecte et ignoble qu’on puisse se permettre se genre de réflexion sur un mal-être si grand, comme pour tant d’autres sujets …

Voila, au final cet article n’a pas grande vocation a par vidé mon sac vis à vis de la gestapo de moralisation d’internet. Vivez votre vie, mêlez vous de vos fesses et cherchez à aider les autres plutôt que de les descendre sous couvert d’anonymat. Mon plus grand soutien à toutes les mamans qui traversent des moments difficiles, peu importe l’intensité de ceux-ci.

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