Nos premiers pas en zéro déchet
En parlant avec un ami qui suit mon blog (coucou Avarounet) celui-ci m’a fait remarquer que c’est en me lisant qu’il réalisait lui-même le nombre d’emballage inutile qu’il avait autour de lui, notamment sur la restauration rapide ou les snackings. Mais voilà, si prendre conscience des choses c’est un grand pas, faut-il encore après tenter d’appliquer cette résolution de réduction de déchet, mais là encore par ou commencer ?
Je me suis alors dit pourquoi ne pas faire un petit article pour vous dire ce par quoi moi j’ai commencé, ce qui a changé dans ma maison ou mon quotidien. Notez bien que je suis un bébé, même pas, un embryon dans le monde du zéro déchet. Je pense que c’est un pas qu’il est important a franchir pour la planète, nos enfants et tout simplement parce que c’est bon et sain de manière générale pour nous-mêmes mais il faut aussi faire cela à son rythme. Sur les groupes Facebook on croise beaucoup d’espèce de gourou moralisateur pour qui, si on a le malheur de faire ses yaourts maison avec une machine et donc d’utiliser de l’électricité pour ça on est bon à mettre sur le bûcher. D’ailleurs ces personnes n’utilisent pas d’électricité, elles s’éclairent une fois le soleil totalement coucher avec des bougies (non vraiment, si j’exagère le tableau, je n’invente rien, j’ai vraiment lu ce genre de truc sur le social). Et si ça leur chante de vivre comme ça tant mieux pour eux mais vraiment n’écoutez pas les gens qui vous critique parce que vous ne suivez pas leur modèle à la lettre ou n’allez pas assez vite dans la démarche pour eux. Vraiment, vivez ce changement de vie a votre rythme. Avancez, reculez si besoin, trouvez vos marques et petit à petit ça se fera !
Donc voilà, pour faire simple on va faire pièce par pièce avec ce qui a changé chez nous, ce que j’aimerais changer à l’avenir et les choses sur quoi je bloque.
La cuisine:
L’une des premières choses que j’ai voulu faire dans la cuisine et c’est ce qui a limite fait baisser de moitié nos déchets de cette pièce, c’est arrêté d’acheter de l’eau en bouteille pour boire l’eau du robinet. A la base on n’a aucun souci avec ça. A Limoges l’eau est très bonne et on a toujours bu au robinet, mais ici en Gironde l’eau a vraiment un gout désagréable si elle n’est pas fraîche à souhait et ce même si on la laisse ventilé longtemps. J’ai donc cherché des solutions pour filtrer le gout de l’eau avec le meilleur rapport qualité/prix, mais aussi écologie et j’ai fini par tomber sur les charbons Binchotan. Il s’agit d’un charbon japonais utilisé depuis des siècles dans la préparation du thé afin d’ôter tout gout à l’eau pour bien faire ressortir les saveurs du thé. Et bien nous en somme totalement satisfait ! Nous tournons a présent avec deux bouteilles « de cuisine » et nous avons des gourdes en inox pour la nuit et pour le travail de mon homme. Nous utilisons ces charbons depuis un mois et vraiment l’eau n’a plus aucun gout ce qui est exactement ce qu’on voulait.
Par la suite il me fallait trouver des solutions pour réduire nos déchets. La chose la plus courante et logique dans cette démarche, c’est l’achat en vrac. Plus d’emballage donc plus de déchet. J’ai donc investie dans des sacs en tissu de toutes tailles et j’achète autant que possible en vrac mais d’une part il fallait déjà que nous finissions nos réserves d’industriel (pâtes, riz, …) et ensuite autre souci, je vis dans un petit village sans voiture donc je suis obligée d’attendre que mon homme soit en repos pour qu’on aille dans une plus grande ville faire les magasins bio/vrac. Après dans mon supermarché il y a quelques petites choses en vrac comme du riz, des pâtes ou des lentilles. Ça dépanne mais c’est vraiment peu de choix et j’ai aussi quelque doute quant à l’entretien des silo …
Mes sacs en tissus me servent aussi (et surtout) pour mes légumes. Nous consommons de plus en plus de fruits et légumes donc plutôt que d’utiliser des sacs en papier ou plastique à chaque fois qu’on va faire les courses ou le marché, je prends mes sacs et tissus et ça revient exactement au même !
Niveau produits frais, j’avoue que ça je risque de mettre du temps a trouvé et adopter des alternatives, mais le marché aide bien ! Depuis plusieurs mois, tous les mardis matin et j’y ai a présent mes petites habitudes. Déjà nous avons notre boucher officiel. Depuis un moment déjà on y prenait notre rôtie de la semaine ainsi que des saucisses et dernièrement j’ai aussi commencé à y acheter du jambon blanc et des steak haché et d’autres choses à l’occasion (comme de la viande pour un barbecue cette semaine). Au final au supermarché on ne prend plus que des lardons (et je vais demander à mon boucher de m’en faire) et des blancs de poulet (car il est quand même beaucoup plus cher sur le marché mais j’en achète quand même de temps a autre). Bien entendu, je vais voir mon boucher avec mes boites.
Niveau laitier c’est plus compliqué. Nous consommons énormément de lait, de crème et de fromage, mais le souci du marché c’est que venant de petit producteur, les produits sont souvent au lait cru et donc interdit pour moi durant ma grossesse. Donc pour le moment c’est tout au supermarché en tachant de prendre le plus éthique/moins emballé.
Après sur le reste du marché je prends donc mon pain avec mon sac à pain. Il y a un stand d’agrume non traité donc j’y prends tous mes citrons, orange et mandarine. Depuis quelques semaines nous avons un vendeur d’olive et tapenade délicieuse à qui j’en prends à chaque fois avec mes petits pots en verre. Et sinon j’achète aussi quelques autres fruits et légumes mais c’est vrai que nous achetons encore beaucoup en supermarché car le prix est quand même beaucoup plus bas (mais je fais en sorte d’acheter des produits de France).
Pour les produits ménager, là encore c’est en cours d’installation car j’avais beaucoup de produits industriel à finir, mais je fais donc mon nettoyant multi-usage, ma poudre de lave-vaisselle, ma lessive (qui n’est pas encore au point, peut-être à cause de mon savon), prochainement ma pierre d’argile et encore d’autres choses en prévision. Bref, on dégage tous les produits polluant et cher pour passer a du naturel et économique. J’ai aussi cousue des lavettes en tissu que j’utilise pour le ménage à la place du papier essuie-tout, mais on a tellement l’habitude de s’en servir et besoin malgré tout pour certaines choses qu’il va être dur de le virer de la cuisine, mais déjà j’en baisse notre consommation.
Après ce sont de petites choses, mais qui font dans le temps la différence. Pour le café, j’ai arrêté les dosettes à usage unique pour une dosette rechargeable. Nous devons prochainement avoir un composteur donc avons déjà depuis quelque temps arrêté de jeter nos épluchures de fruits et légumes pour les mettre dedans. Je fais beaucoup plus attention à la quantité que je cuisine pour éviter le gâchis et donc les déchets. Je réutilise ce qui peut l’être (pain sec transformé en croûton de salade ou pain perdu, fruit trop mûr pour la consommation direct utilisé dans des gâteaux, épluchure d’agrume utiliser dans les produits ménager, …). Des petites choses comme ça.
Salle de bain:
C’est donc la première pièce que j’ai investie dans notre changement de vie. A Noël on nous avait offert des savons et shampoing solide artisanal (a la compo pas top top mais bon) du coup on avait déjà ça pour commencer. Mais rapidement, vous avez pu le voir dans l’article sur Pachamamaï, j’ai cherché d’autres produits plus sympa et allant vraiment avec nos besoins. J’ai donc repris du shampoing solide mais aussi du déodorant et dentifrice. A côté j’avais aussi confectionné des cotons lavables et pour mettre fin à ma longue relation avec Yves Rocher, j’ai soldé mon capital de point de fidélité en prenant une éponge de Konjac que je trouve extra pour se laver, au final bien mieux que les fleurs de douche en plastique (cela mousse et frotte tout autant mais en étant beaucoup plus doux).
Prochainement je compte confectionner du bain de bouche maison ainsi qu’une crème visage dont j’ai déjà les ingrédients mais j’attends de finir mon industriel. Je compte aussi acquérir des oriculis, une sorte de coton tige en bambou qui consiste a raclé la cire des oreilles. Après personnellement je me sers de coton tige après la douche pour en retirer les résidus d’eau donc je ne sais pas si je pourrais vraiment m’en passer. A défaut je prendrais des cotons tige compostable.
Au final dans notre salle de bain, ce qui reste de problématique niveau déchet et là on ne peut malheureusement pas y faire grand chose à part réduire quand c’est possible notre consommation, ce sont les médicaments. Même si on peut recyclé le carton, le reste ne l’est pas. Il faut savoir que même en rapportant vos emballages à la pharmacie, ceux-ci sont au final détruit avec les déchets classiques. Le fait de les ramener limite juste le risque de propagation dans la nature, mais au final tellement de gens jettent leurs médicaments aux toilettes ou même dans la nature alors que c’est si polluant … J’avais entendu parler il y a un moment qu’ils voulaient instauré en France un système comme en Amérique ou les médicaments seraient fournis dans des flacons au nombre précis prescrit par le médecin ce qui limiterait l’emballage et le gaspillage mais avant que cette mesure ne voit le jour, on a le temps …
Chambre:
Bon ce n’est pas la pièce ou le changement a été le plus flagrant. Il faut dire que dans cette pièce, a par les mouchoirs en papier de mon homme car il ne veut (pour le moment) pas passer le cap du mouchoir en tissu, il n’y a pas grand chose. Avant nous avions les bouteilles d’eau car nous buvons souvent au coucher, la nuit ou au réveil, mais nous avons maintenant des gourde en inox que nous remplissons chaque soir.
Ce qui a été au final le plus flagrant dans la chambre c’est le tri dans mon armoire. J’ai un jour décidé de virer tout ce que je ne portais pas ou plus et ça c’est soldé par l’évacuation de bien 5 ou 6 sacs poubelles de 50L ! Bien sûr je n’ai pas jetée ses vêtements, je suis allée les donner à une association spécialisée. Mais c’est dire a quel point on peut acheter et s’encombrer de choses inutiles. D’autant plus que dans ce qu’il me reste, il y a quand même encore une bonne partie de choses que je mets très peu, mais que j’ai gardé « au cas ou » ou parce que je les aime bien.
Divers:
Bon au final en pièce il me reste le salon/salle à manger, mais là vraiment je n’y vois pas de grand changement ou de réduction de déchet vu qu’il n’y en avait pas. A la limite juste que ma table de salle à manger c’est transformé en atelier de couture et qu’un meuble (qu’on avait déjà) c’est donc installé à côté pour ranger tout mon matériel.
Mais donc à côté de ça, sans être lié à des pièces en particulier, il y a quand même des petites choses qui ont aussi changé. Déjà pour ma part j’utilise depuis prêt d’un mois des mouchoirs en tissu. Et j’ai une sinusite chronique donc autant dire que je les utilise quotidiennement ! Je sais que beaucoup trouve ça peu hygiénique (coucou Steph) mais personnellement ça ne me gêne pas. Déjà les mouchoirs en papier je les réutilisais jusqu’à la fin de la fin donc là c’est un peu pareil. Puis j’en ai huit donc je peux les laver régulièrement.
Je cous aussi beaucoup de choses. Sac à pain, poche a savon, sandwich, coton lavable, panière, … Je le fais pour moi et pour les autres.
Comme pour les vêtements de ma chambre, j’ai aussi fait un gros tri dans toute la maison. Soit j’ai donné à des associations, soit je mets en vente sur le boncoin. J’ai déjà réussi à vendre pas mal de choses donc c’est un bon principe : un petit pécule tout en se débarrassant de choses dont on a plus besoin, mais plutôt que de les jeter, on leur offre une deuxième vie. Sur beaucoup de choses (pour le bébé notamment) on compte beaucoup se tourner vers l’occasion plutôt que d’acheter neuf.
Cela a déjà été un peu sous-entendu, mais acheté local cela aide à bien réduire ses déchets sur beaucoup de choses et en plus c’est bon pour l’écologie vu que plus c’est proche moins il y a de transport. Le bio c’est très bien, mais si ça vient de l’autre bout de monde, niveau impacte c’est quand même très moyen. En plus ce genre de produit est souvent cultivé sous des conditions de besoin approvisionnement et pas parce que le produit est mûre. L’avantage du local est que les producteurs auront a cœur de vous proposer des produits les plus parfaits gustativement possible et où il y aura un meilleur respect de la production, des animaux et des employés que dans une entreprise industrielle.
Voilà, j’espère que cet article vous aidera à débuter ou au moins a y voir un peu plus clair sur là où on peut commencer. Comme dit je suis loin d’être une experte, j’ai encore beaucoup de progres a faire et de choses à apprendre mais encore une fois, chacun son rythme et tout ira mieux progressivement !
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Kiarie
Coucou Vanessa et merci de ton commentaire ! Et oui, il est vrai qu'on a quand même bien avancé niveau prise de conscience et action pour avancer dans tout ça, mais même si nos déchets ont déjà beaucoup réduit j'ai toujours l'impression qu'on ne fait pas assez, tout en voulant surtout aller a notre rythme. Disons que nous sommes des enfants alors! :p
Pour les produits laitiers a testé pourquoi pas si ça peut aider mais je dois avouer que j'aurais beaucoup plus de facilité a me passer de viande que de produits laitiers en eux même tellement je m'en sers dans tout ce que je fais x)
Vanessa
Bonjour 🙂 je trouve que vous avez passé le cap de l'embryon c'est déjà beaucoup ce que vous faites, et on trouve que c'est jamais assez mais je vous assure que pour être aussi dans cette démarche vous êtes à un bon niveau :). Et si je puis me permettre un conseil, pour votre sinusite chronique, stoppez les produits laitiers, vous devez penser que ça n'a aucun rapport et pourtant… Bien sûre vous faites ce que vous voulez mais je vous invite à essayer sur une période et vous pourriez être surprise 😉